Kasaï-Oriental – Escroquerie financière : GNC ferme ses portes après avoir soutiré des millions aux habitants de Mbuji-Mayi

 

Un scandale financier secoue la ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental. L’entreprise GNC, dont le nom complet n’a jamais été officiellement connu, qui opérait discrètement depuis plusieurs mois dans le secteur, a brusquement fermé ses portes après avoir collecté d’importantes sommes d’argent auprès de la population locale. Les victimes se comptent désormais par centaines.


Selon les témoignages recueillis sur place, le système mis en place par GNC était simple et séduisant : pour chaque dépôt de 280.000 francs congolais, l’investisseur recevait 480.000 FC dans un délai de 3 à 4 jours, soit un gain net de 200.000 FC. Confortés par ce bénéfice rapide, de nombreux habitants se sont empressés d’investir des montants plus élevés — 480.000 FC pour 800.000 FC, puis 800 000 FC pour des retours encore plus conséquents.


La mécanique de l’arnaque semblait bien rodée. Le bouche-à-oreille, les messages circulant sur WhatsApp, et même certains visuels montrant des files d’attente devant les bureaux de GNC ont contribué à renforcer la crédibilité de ce système de « placement ».


*Fermeture soudaine et panique générale*


Mais tout s’est brusquement arrêté. Depuis environ une semaine, les locaux de GNC sont totalement fermés. Aucun agent, aucun responsable, ni même un simple vigile n’est visible. La façade reste close, et les numéros de téléphone fournis sont injoignables. Plusieurs victimes, visiblement désespérées, continuent de stationner quotidiennement devant les bureaux, espérant des réponses… qui ne viennent pas.


Des photos circulant sur les réseaux sociaux montrent ces scènes de colère, d’indignation et d’impuissance.


*Une entreprise fantôme ?*


Aucune trace légale ou administrative ne permet, pour l’instant, de retracer l’origine de GNC. La société ne figure pas sur les listes officielles des entreprises enregistrées auprès de la Direction Générale des Impôts (DGI) ni de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC). Tout porte à croire qu’il s’agit d’un réseau frauduleux parfaitement organisé, venu délibérément escroquer une population vulnérable, attirée par la promesse de gains rapides dans un contexte économique difficile.


Jusqu’à présent, aucune réaction officielle n’a été enregistrée du côté des autorités provinciales, ni de la Police nationale congolaise. Les victimes, elles, réclament l’ouverture urgente d’une enquête pour situer les responsabilités, retrouver les initiateurs de GNC, et tenter de récupérer les fonds détournés.


Des observateurs appellent à la vigilance, rappelant que ce genre de système pyramidal ou Ponzi sévit régulièrement dans plusieurs provinces de la RDC, exploitant la précarité et la crédulité de la population.

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