La session parlementaire de septembre 2025 a débuté ce lundi dans un climat de vive tension à l'Assemblée nationale. Le Président de la Chambre basse, Vital Kamerhe, a choisi un ton inattendu et apaisant en demandant publiquement pardon aux députés à l'origine d'une pétition visant à le destituer, lui et son bureau.
Face à une fronde parlementaire qui a réuni plus de 250 signatures, mais dont la pétition n'a pas encore été formellement déposée, Vital Kamerhe a ouvert la session en reconnaissant les griefs soulevés par ses détracteurs. Dans un discours qui a marqué les esprits, il a exprimé ses regrets face aux accusations d’incompétence, de mauvaise gestion et de malversation financière.
"S’il y en a parmi vous qui se sont sentis froissés, heurtés ou dérangés de quelque manière que ce soit par ma conduite ou mes propos, qu’ils daignent accepter l’expression de mes regrets les plus sincères, et j’implore leur pardon", a déclaré le Président de l'Assemblée nationale.
Ce geste politique, perçu comme une tentative de désamorcer la crise avant qu'elle ne prenne des proportions irréversibles, contraste avec la position de confrontation qu’il aurait pu adopter. En choisissant l'apaisement, Vital Kamerhe semble chercher à éviter un vote de défiance qui pourrait menacer sa position.
Les reproches formulés par les députés pétitionnaires sont graves. Ils accusent le bureau de l'Assemblée nationale de "mauvaise gestion" de l'institution et pointent du doigt des allégations de "malversation financière". Le texte de la pétition, qui circule depuis plusieurs jours, met en évidence le mécontentement croissant au sein de la majorité parlementaire.
En demandant pardon, Vital Kamerhe ne se prononce pas directement sur le fond des accusations, mais il reconnaît implicitement que sa gestion a pu causer des frictions. Ce mea culpa pourrait-il suffire à dissuader les initiateurs de la pétition de la déposer officiellement ? La question reste en suspens. L'avenir du bureau de l'Assemblée nationale se jouera dans les prochains jours, au gré des négociations et des tractations politiques qui détermineront si ce geste de réconciliation sera accepté par les députés mécontents.
Média Congo

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