Une sélection serrée s'est faite pour stabiliser le bureau à l'assemblée nationale. Seules
les candidatures d'Aimé Boji au poste de président de l'Assemblée nationale et de Clotilde Mutita comme rapporteur adjoint ont été retenues, selon un rapport de réception des dossiers publié ce lundi 10 novembre par le bureau de la chambre basse.
Sur une quinzaine de postulants initiaux, ces deux noms émergent comme les favoris, marquant la fin d'une phase de vérifications techniques.
L'élection, fixée au jeudi 13 novembre, s'annonce décisive pour relancer les travaux parlementaires, bloqués depuis les démissions de Vital Kamerhe et Dominique Munongo.
L'Assemblée nationale, paralysée depuis octobre, cherche un nouveau souffle. Aimé Boji, 57 ans, député du Sud-Kivu et ex-ministre de l'Industrie (UDPS/Union sacrée), a démissionné du gouvernement le 20 octobre pour briguer la présidence, succédant à Kamerhe (UNC).
Désigné candidat unique de la majorité par Tshisekedi le 29 octobre, il incarne l'équilibre régional et politique.
Côté opposition, Clotilde Mutita, 54 ans, élue de Lubumbashi (Ensemble pour la République de Moïse Katumbi), a été choisie le 27 octobre lors de primaires internes, remplaçant Munongo après une motion de défiance.
Cette bataille reflète les tensions post-électorales 2023: majorité (Union sacrée) vs opposition (Ensemble), avec enjeux sécuritaires (M23) et budgétaires (session en retard).
D'autres candidats comme Christelle Vuanga ou Gratien Iracan ont été écartés pour non-conformité aux critères (indépendance ou retrait forcé).
Le rapport, examiné par une commission technique depuis le 6 novembre, confirme la validité des dossiers après vérification des signatures et affiliations.
Aimé Boji, soutenu par l'UNC (malgré des frictions internes), et Mutita, porteuse de l'unité oppositionnelle, ont respecté l'article 27 du règlement intérieur.
La campagne s'ouvre les 11-12 novembre: discours, meetings et tractations. Le scrutin secret, à la majorité simple lors d'une plénière solennelle le 13 à 13h, verra les candidats s'exprimer.
Installation immédiate prévue, pour débloquer la loi de finances 2026 et les commissions (genre, sécurité).
Pour sa part, Vital Kamerhe a apporté son soutien à Aimé Boji le 31 octobre dernier : ‹‹ Resserrons les rangs pour la paix.››
De son côté, Moïse Katumbi tweete pour Mutita: ‹‹ Elle défendra la diversité et le vivre-ensemble.››
L'opposition critique une "sélection biaisée", mais la conférence des présidents du 4 novembre valide le processus.
Ce scrutin consolide la majorité tout en donnant une voix à l'opposition.
Rédaction

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