Le nouveau ministre d'État à la Justice, Guillaume Ngefa, a donné le ton de son mandat lors d'un point de presse conjoint avec le ministre de la Communication, Patrick Muyaya. Affichant sa ferme détermination à combattre l'impunité, il a martelé que la justice congolaise, désormais, poursuivra "sans égard aux personnes" toutes les violations graves des droits humains et du droit international humanitaire commises sur le territoire de la RDC.
Guillaume Ngefa a rappelé que la justice congolaise dispose de la compétence nécessaire pour traiter toutes les infractions commises sur son sol. "Vous savez que la justice congolaise est compétente pour connaître toutes les infractions, tous les crimes qui se commettent sur son territoire", a-t-il déclaré, balayant d'emblée l'idée que certains crimes pourraient échapper à la juridiction nationale.
Cette déclaration s'inscrit dans un contexte où les atrocités et les exactions commises dans l'est du pays ont souvent soulevé des questions sur la capacité de la justice congolaise à poursuivre les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Le ministre a tenu à rassurer l'opinion publique et la communauté internationale sur l'engagement de son gouvernement à y remédier.
Le ministre d'État à la Justice a spécifiquement ciblé les "violations graves des droits de l'homme, des droits internationaux et humanitaires". Ces crimes, a-t-il souligné, sont reconnus comme tels tant par le droit pénal international que par la législation congolaise. La promesse de les poursuivre "sans égard aux personnes qui ont commis ces infractions" est un message fort. Elle vise à mettre fin au sentiment que certains individus, en raison de leur statut social, politique ou militaire, sont au-dessus des lois.
Cet engagement représente un défi de taille pour le système judiciaire congolais, qui fait face à de nombreux obstacles. Cependant, il est essentiel pour restaurer la confiance de la population en la justice et pour consolider l'État de droit en République démocratique du Congo.
Elysée La Ngala

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