Le procès de l'assassinat des militants des droits de l'homme, Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, a connu un rebondissement majeur ce vendredi. Les avocats qui avaient demandé la réouverture des débats pour présenter de nouveaux témoignages impliquant l'ancien président Joseph Kabila ont annoncé qu'ils renonçaient à cette démarche.
Me Richard Bondo, l'un des avocats de la partie civile, a justifié cette décision inattendue par des préoccupations de sécurité. "Il nous revenait la charge de faire comparaître les témoins, mais il s’est posé un problème de leur sécurisation ou de leur sécurité", a-t-il déclaré.
L'impossibilité d'assurer la protection des témoins est une difficulté majeure dans ce procès hautement médiatisé et politiquement sensible. La décision des avocats de ne pas faire courir de risques à ces individus met en lumière les défis persistants de la justice congolaise, notamment en matière de protection des témoins dans les affaires impliquant de hautes personnalités.
Malgré ce retrait, la partie civile n'abandonne pas pour autant ses efforts pour faire avancer le dossier. "Et comme les témoignages sont légion, nous pensons qu’à ce stade, nous pouvons nous-mêmes apporter quelques développements", a ajouté Me Bondo.
Cette déclaration laisse entendre que d'autres éléments de preuve pourraient être présentés à la Cour, sans passer par la case des témoignages directs qui posent un problème de sécurité. Les avocats chercheront probablement d'autres moyens d'étayer leurs accusations et de faire valoir la vérité dans ce procès qui dure depuis des années.
Rédaction
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