Dans un discours marquant devant la 80e Assemblée générale de l’ONU à New York, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a interpellé la communauté internationale sur l’urgence de mettre fin à l’agression rwandaise dans l’Est de son pays. Le chef de l’État congolais a insisté sur l'indissociabilité entre l'accord de paix de Washington et la Résolution 2773 des Nations unies, la considérant comme la seule voie vers une paix durable.
Le président Tshisekedi a été clair : l'inaction de la communauté internationale a un coût humain. Il a rappelé que des millions de vies sont en jeu. "Le retrait des troupes rwandaises, la fin de leur appui au M23 et le retour de l'autorité de l'État congolais sur toutes les zones occupées, constituent des conditions non négociables pour une paix durable", a-t-il affirmé avec force.
Pour le président congolais, ces conditions doivent être au cœur de la mise en œuvre de la Résolution 2773. Il a donc formellement demandé à l'ONU de s'assurer de la stricte application de l'accord de paix de Washington, le considérant comme un élément essentiel de la résolution de la crise.
L'allocution de Félix Tshisekedi est une tentative de renforcer la pression diplomatique sur le Rwanda et de mobiliser le soutien des Nations Unies pour une résolution pacifique du conflit. En liant l'accord de Washington à la Résolution 2773, il cherche à transformer les engagements bilatéraux en une obligation multilatérale.
Cette approche met en évidence la frustration de la RDC face aux attaques persistantes et aux déplacements massifs de population. Le président a d'ailleurs prévenu que tant que ces décisions ne seront pas mises en œuvre, "le sang des innocents continuera à couler".
Félix Mulumba
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