Un refoulement massif de ressortissants congolais vivant en Angola est observé à la frontière de Kamako depuis le dimanche 19 octobre 2025, dans le territoire de Tshikapa, province du Kasaï.
Plus de 800 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été expulsées dans des conditions qualifiées d’inhumaines, selon les données recueillies par Actus-service.net.
D’après une source locale, les expulsions ont commencé avant l’échéance du 22 octobre, initialement fixée par les autorités angolaises pour un départ volontaire avec effets personnels. "Malheureusement, les expulsions forcées ont débuté prématurément, sans assistance humanitaire adéquate", déplore la source.
La société civile locale, par la voix de Stéphane Kwete, condamne ces violations répétées des droits humains et appelle à une réaction urgente des autorités congolaises.
Statistiques du refoulement (19–22 octobre 2025) :
- Dimanche 19 : 282 personnes (dont 19 volontaires)
- Lundi 20 : 102 personnes (dont 8 volontaires)
- Mardi 21 : 279 personnes (dont 40 volontaires)
- Mercredi 22 : 388 personnes (dont 19 volontaires)
La cité de Kamako, située à 150 km de Tshikapa, fait désormais face à une surpopulation soudaine. Les expulsés, livrés à eux-mêmes, dorment à la belle étoile, sans accès à l’eau, à l’hygiène ou aux soins médicaux.
Les autorités nationales sont appelées à intervenir rapidement pour apporter une aide humanitaire et ouvrir un dialogue diplomatique avec Luanda afin de stopper cette crise humanitaire grandissante.
Jovani Pasua Buloba

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