La table ronde nationale sur la lutte contre les cancers de la femme en République démocratique du Congo a été l'occasion d'un vibrant plaidoyer pour une approche plus structurée et multisectorielle. Le Professeur Bienvenu Lebwaze, Directeur national du Centre national de lutte contre le cancer (CNLC), a appelé à la mise en place d’infrastructures spécialisées, sollicitant l’engagement direct de la Cheffe du Gouvernement.
S’exprimant lors de l'événement placé sous le thème mobilisateur « Ensemble contre les cancers féminins : pour une stratégie nationale intégrée, équitable et durable », le Professeur Lebwaze a insisté sur le fait que la solution aux défis oncologiques ne réside pas uniquement dans l'approvisionnement en médicaments :
« Nous sommes ici aujourd’hui pour une table ronde que nous voulons non seulement nationale, mais internationale...il n’y a pas que les médicaments dans la lutte contre les cancers, il y a d’autres leviers », a-t-il déclaré.
Le directeur national du CNLC a clairement identifié le principal de ces leviers : la « cristallisation sous forme des centres nationaux de cancérologie ». Ce plaidoyer vise la décentralisation et la spécialisation des soins, qui sont actuellement très concentrés dans la capitale, rendant le diagnostic et le traitement inaccessibles pour la majorité des femmes congolaises.
Afin d'assurer la concrétisation rapide des propositions émanant de cette table ronde, le Professeur Lebwaze a mis l'accent sur le rôle décisif du pouvoir exécutif. Il a appelé de manière directe à l’intervention de la Première Ministre :
« Votre implication comme Cheffe du gouvernement est très importante pour que toutes les propositions se réalisent rapidement. »
Cette interpellation vise à garantir que les recommandations de la table ronde, notamment la création de centres spécialisés et l'adoption d'une stratégie nationale intégrée, bénéficient du soutien politique et budgétaire nécessaire pour une implémentation accélérée et durable à travers le pays.
La lutte contre les cancers féminins, qui touche près de 15 000 nouvelles femmes chaque année en RDC, nécessite une mobilisation des ressources nationales et une coordination interministérielle, rendant l'engagement de la Cheffe du Gouvernement essentiel.
Félix Mulumba

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