L’administrateur du territoire de Kamonia, dans la province du Kasaï, Nico Ngenze Kitambala, a livré ce samedi, le bilan provisoire de sa descente sur terrain dans la localité de Kamako, dans le cadre du suivi des Congolais rapatriés de l’Angola.
Selon lui, au moins 1 800 personnes ont été rapatriées entre le dimanche 19 octobre et le samedi 25 octobre 2025.
Au cours de sa visite à Kamako, l’administrateur a relevé plusieurs difficultés auxquelles font face les rapatriés.
«Certains Congolais, ayant déjà changé leur nationalité pour devenir Angolais, ont été brutalement renvoyés, certains même torturés, et toutes leurs pièces d’identité ont été déchirées», a-t-il déclaré.
Il a également précisé que plusieurs familles rapatriées sont actuellement hébergées dans des familles d’accueil, lesquelles ne disposent pas de moyens suffisants pour subvenir à leurs besoins.
Face à cette situation, l’administrateur a lancé un appel aux autorités nationales compétentes afin de prendre en considération l’urgence humanitaire que vivent ces compatriotes.
Par ailleurs, Kayembe Ntambue Albert, l’un des rapatriés, a témoigné que :
«Juste après notre arrestation, nos femmes sont restées sur place et ont été victimes de viols»
En réaction, Nico Ngenze Kitambala a promis que ces informations seront transmises au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui, selon lui, alertera son homologue angolais João Lourenço afin de mettre fin à ces exactions.
À ce jour, aucune aide humanitaire ni gouvernementale n’a encore été observée sur le terrain à Kamako.
Faute de soutien, certains rapatriés, interviewés par Jovani Pasua Buloba, ont déclaré leur intention de retourner clandestinement en Angola, malgré les risques, notamment plusieurs femmes enceintes et allaitantes.
Jovani Pasua Buloba
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