Le marché parallèle des devises à Kinshasa est de nouveau caractérisé par une volatilité significative ce mardi 7 octobre. Le taux de change entre le franc congolais (CDF) et le dollar américain (USD) connaît une variation notable, créant une incertitude pour les acteurs économiques et les ménages.
Selon les observations de ce jour dans plusieurs coins de la capitale, la monnaie américaine s'échange dans une fourchette allant de 2 300 à 2 450 CDF pour 1 USD. Cette disparité des taux dépend fortement de la zone d'échange et du cambiste.
Une disparité marquant l'incertitude
La situation actuelle révèle une hétérogénéité des prix de la devise. Tandis que certains opérateurs et plateformes, notamment sur les comptes mobiles, maintiennent encore un taux élevé, affichant 1 USD = 2 450 CDF, d'autres cambistes ont déjà réajusté la valeur du dollar à la baisse, le proposant à 2 300 CDF.
Cette différence de 150 CDF d'un point de change à un autre est particulièrement importante et traduit l'absence de stabilisation claire sur le marché informel qui, historiquement, joue un rôle prépondérant dans l'établissement des prix des biens et services en RDC.
Conséquences pour l'économie quotidienne
La poursuite de cette variation, avec un écart aussi marqué, a des répercussions directes sur l'économie quotidienne de Kinshasa. L'instabilité rend difficile la prévision des prix pour les importateurs, les commerçants, et surtout les consommateurs. Le taux le plus élevé est souvent celui qui est répercuté par les détaillants sur les produits de première nécessité.
La fluctuation encourage la spéculation de la part de certains cambistes et opérateurs économiques qui retiennent leurs devises ou manipulent les taux en fonction de rumeurs ou de l'offre et de la demande locale et immédiate. Cette réalité souligne les défis que rencontre la Banque Centrale du Congo (BCC) pour imposer l'uniformité du taux de change officiel face à la puissance du marché parallèle.
La communauté économique et les analystes surveillent de près si cette variation actuelle est le prélude à une dépréciation plus générale ou si la BCC interviendra par des injections de devises ou des mesures réglementaires pour stabiliser le marché et réduire l'écart entre les taux affichés.
Félix Mulumba
Enregistrer un commentaire