Le président angolais João Lourenço, médiateur désigné pour la région des Grands Lacs, a clarifié sa position sur la crise sécuritaire à l’Est de la RDC. En réponse aux démarches diplomatiques de Félix Tshisekedi, notamment en direction du Rwanda, le chef de l’État angolais a posé trois conditions qu’il juge incontournables pour instaurer une paix durable.
Il s’agit :
1. Du retrait total des troupes rwandaises (RDF) engagées aux côtés du M23,
2. Du désarmement des FDLR, groupe armé rwandais historiquement présent en RDC,
3. De l’ouverture d’un dialogue intercongolais inclusif, intégrant toutes les forces politiques et sociales, y compris l’opposition.
Cette position, désormais soutenue par les États-Unis, la Belgique et l’Union africaine, semble s’imposer comme la voie privilégiée par la communauté internationale.
Mais à Kinshasa, le président Félix Tshisekedi reste prudent. Il refuse toute concession pouvant être perçue comme une reconnaissance du M23 ou une remise en cause des institutions issues des élections de 2023. Une position qui pourrait toutefois devenir difficile à tenir face à l’isolement diplomatique croissant.
Dénis Ngalamulume
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