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| Le député provincial Pascal Kavarios dans une séance plénière. PHOTO DROITS TIERS |
Alors que l'efficacité du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-S) en Ituri est de plus en plus remise en question, le député provincial Pascal Kavarios a fait une proposition radicale. Selon cet élu de la province, la réussite du programme passe obligatoirement par l'imposition de la sécurité sur le terrain, une condition préalable à tout désarmement durable.
Le professeur Pascal Ndundanga Kavarios estime que le PDDRC-S est voué à l'échec tant que l'insécurité persiste. Il suggère une réorientation des fonds du programme vers les forces de sécurité pour leur permettre de s'imposer sur le terrain. "Je propose que les fonds soient redirigés vers la sécurité totale de la population. Que les services de sécurité s'imposent sur le terrain pour ouvrir la porte facile au Désarmement", a-t-il déclaré.
Cette approche contraste avec la méthode actuelle du PDDRC-S, qui vise à désarmer les milices par le dialogue et l'incitation au retour à la vie civile. Les critiques, partagées par de nombreuses voix dans la province, pointent du doigt la circulation continue d'armes et les affrontements réguliers entre les milices et les FARDC.
Sur le terrain, la position de l'honorable Kavarios semble coïncider avec la nouvelle stratégie de l'armée congolaise. Les FARDC ont récemment pris l'option de "neutraliser toutes les forces négatives" afin d'imposer la paix. Cette offensive militaire, si elle se poursuit, pourrait ouvrir la voie à un désarmement forcé des milices.
La proposition de Pascal Kavarios intervient à un moment critique pour le PDDRC-S. Son succès ou son échec en Ituri aura des répercussions sur la stabilité de toute la région. L'appel à un changement de stratégie soulève une question essentielle : peut-on faire la paix par la force ou le désarmement ne peut-il être le fruit que d'un dialogue ?
Serge Karba
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