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| Guillaume Ngefa, actuel ministre de la Justice en RDC, dans une cérémonie à Genève. PHOTO DROITS TIERS |
Le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, a déclaré ce lundi à Genève que tous les actes juridiques posés par la rébellion du M23/AFC, soutenue par le Rwanda, sont nuls et non avenus. Cette annonce a été faite en marge de la 60e session des droits de l’Homme des Nations unies, où le ministre a réaffirmé l'engagement de la République Démocratique du Congo en faveur de la justice et des victimes.
Le ministre Ngefa a précisé que le gouvernement congolais a pris une ordonnance pour "déclarer nuls et de nuls effets tous les actes judiciaires et juridiques posés par le groupe armé M23/AFC". Selon lui, l'objectif manifeste de ces actes était de permettre aux membres du mouvement de bénéficier d'une amnistie pour les crimes graves qu'ils ont commis.
Cette mesure, qualifiée d’historique par le gouvernement congolais, vise à envoyer un message clair sur la volonté de Kinshasa de lutter contre l'impunité et de faire respecter les droits des victimes. Le ministre a insisté sur le fait que la justice est un pilier fondamental du processus de paix en cours dans l'Est du pays.
Un suivi continu des crimes
En plus de l'annulation de ces actes, le ministre Ngefa a indiqué que le gouvernement congolais continuera de suivre de près les crimes commis dans les zones sous le contrôle de ce groupe armé. Cette démarche de monitoring vise à documenter les exactions et à préparer d’éventuelles poursuites judiciaires, une fois la souveraineté de l’État rétablie dans ces territoires.
Cette annonce marque une étape importante dans la politique du gouvernement congolais de ne pas transiger sur la question des crimes commis par les groupes armés, et de garantir que la justice soit rendue pour les victimes des conflits.
Félix Mulumba

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