Suite à la tentative de braquage de l'agence Rawbank à la Place Victoire, qui a abouti à l'arrestation de plusieurs assaillants, dont une femme, l'ONG Femme main dans la main pour le développement intégral (FMMDI) a réagi avec force. Par la voix de sa Directrice Générale, Nathalie Kambala, l’organisation a tenu à la fois à condamner fermement la participation criminelle féminine et à dénoncer l'humiliation publique et la violence sexiste subies par la présumée auteure lors de son interpellation.
Nathalie Kambala a exprimé son profond regret et a condamné sans réserve l'implication d'une femme dans une opération de braquage armé. L'ONG insiste sur la nécessité d'une justice exemplaire :
« C'est avec regret que nous avons constaté la présence d'une femme impliquée dans une opération de braquage de la Rawbank à Kinshasa. Nous condamnons ce comportement odieux qui a terni l'image de toutes les femmes », a déclaré la Directrice Générale de FMMDI sur sa page Facebook.
L'organisation appelle la justice à organiser un procès modèle pour sanctionner sévèrement les présumés auteurs. Nathalie Kambala a souligné un principe de rigueur morale, estimant que « les femmes n'ont pas droit à l'erreur » lorsqu'il s'agit d'actes criminels d’une telle gravité, qui sapent les efforts d'émancipation et de dignité féminine.
Parallèlement à la condamnation des actes criminels, FMMDI a vivement dénoncé l'attitude des éléments des forces de l’ordre (PNC et FARDC) à l'encontre de la suspecte interpellée. Des scènes d'humiliation publique auraient été infligées à la femme impliquée, un comportement jugé inacceptable par l'ONG.
Nathalie Kambala rappelle que le droit fondamental à la dignité humaine est inaliénable et s'applique à toute personne, quelle que soit la gravité de l'acte qu'elle est soupçonnée d'avoir commis :
« Il faut rappeler que rien ne justifie d’exposer, d’insulter ou de déshabiller une personne en public, quelle que soit la gravité de son acte. »
L'ONG qualifie le fait de déshabiller une femme en public comme une atteinte grave à la dignité humaine et une violence sexiste qui transforme l'administration de la justice en un spectacle discriminatoire et humiliant. La véritable justice, insiste FMMDI, doit avant tout protéger, sanctionner légalement et réhabiliter sans recourir à l’humiliation.
Pour prévenir la récidive de tels abus par les forces de sécurité et garantir le respect des droits des détenus, FMMDI a formulé trois recommandations urgentes :
1. Recyclage des Forces de Sécurité : Exiger que les éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) et des FARDC soient systématiquement recyclés sur la protection et le respect des droits et de la dignité humaine dans l'exercice de leurs fonctions.
2. Responsabilité Sociétale : Exhorter la société à défendre collectivement la dignité des femmes et à rejeter toute forme de traitement dégradant ou de lynchage public.
3. Enquête Judiciaire Indépendante : Demander que la justice ouvre sans délai une enquête contre les auteurs de ces actes d’humiliation afin qu’ils soient identifiés et sanctionnés conformément à la loi, garantissant ainsi la redevabilité au sein des corps habillés.
Félix Mulumba
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