Le climat de tension qui règne à l'Assemblée nationale a franchi une nouvelle étape ce lundi. Malgré les excuses publiques du Président de la Chambre basse, Vital Kamerhe, les députés frondeurs ont maintenu leur pression et ont déposé une pétition pour le destituer, lui et certains membres de son bureau.
Après les propos d'apaisement tenus par Vital Kamerhe lors de l'ouverture de la session parlementaire, l'espoir d'une résolution de la crise sans confrontation s'était fait sentir. Mais ce lundi, le député Crispin Bindule, porte-parole des signataires de la pétition, a balayé toute tentative de réconciliation en qualifiant le pardon de Vital Kamerhe d'aveu de culpabilité.
"Nous avons déposé la pétition pour le destituer pour incompétence. M. Vital Kamerhe a lui-même reconnu les griefs. Il a dû même passer aux aveux, il a demandé pardon. Mais, il doit savoir : qui s'excuse, s'accuse", a déclaré le député Bindule, soulignant que les excuses du Président de l'Assemblée nationale ne suffisaient pas à effacer les accusations.
Une pétition pour destituer le bureau
La pétition a été formellement déposée au bureau du 1er vice-président de l'institution au Palais du peuple. Elle vise à éjecter le speaker de la chambre basse et les membres de son bureau, auxquels sont reprochés l'incompétence, la mauvaise gestion et la malversation financière.
L'acte de défiance déposé par les députés frondeurs met désormais le bureau de l'Assemblée nationale dans une position très délicate. La procédure parlementaire va maintenant suivre son cours, mais cette initiative renforce les tensions et ouvre la voie à un possible vote de défiance à l'Assemblée nationale.
Rédaction
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