Kinshasa : les citoyens appelés à l'auto-prise en charge pour sécuriser la ville

Juaire Nsini, coordonnateur provincial de l'ASBL "Ubuntu PanafriKa", devant une couche de la population de Kinshasa.
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À l'approche de la Journée internationale de lutte contre le terrorisme, célébrée chaque 11 septembre, un appel à l'auto-prise en charge a été lancé mercredi aux habitants de Kinshasa pour renforcer la sécurité de la capitale. Cet appel, émis par Juaire Nsini, coordonnateur provincial de l'ASBL "Ubuntu PanafriKa", vise à sensibiliser la population à un rôle plus actif dans la lutte contre l'insécurité grandissante.

Selon Juaire Nsini, l'approche traditionnelle de la sécurité est insuffisante pour faire face aux menaces actuelles. « La sécurité ne se négocie pas, il faut l'anticiper. Elle ne viendra pas de l'extérieur ou de l'étranger, nous devons être acteurs de notre sécurité, nous devons nous-mêmes nous prendre en charge pour nous sécuriser contre le phénomène Mobondo et le Kuluna », a-t-il déclaré.

Cette déclaration souligne une prise de conscience de la nécessité pour les citoyens de ne pas se contenter d'être de simples victimes, mais de devenir des acteurs de leur propre protection. Le phénomène Mobondo, lié à des groupes armés, et celui des Kuluna, désignant le banditisme urbain, sont devenus des menaces omniprésentes dans le quotidien des Kinois.

L'ASBL "Ubuntu PanafriKa" cherche à promouvoir une approche de la sécurité basée sur la responsabilité collective et l'entraide communautaire. Cette initiative, lancée en prélude à la journée internationale de lutte contre le terrorisme, a pour but d'encourager les citoyens à adopter des mesures de vigilance au quotidien.

L'appel à l'auto-prise en charge peut être interprété de différentes manières. D'un côté, il est un appel à la résilience et à la solidarité face à l'insécurité. De l'autre, il pourrait être perçu comme un aveu d'impuissance de la part des autorités à garantir la sécurité de la population.

La question de la sécurité à Kinshasa est complexe, et les défis sont nombreux. Si la sensibilisation de la population est un premier pas, elle ne remplace pas une stratégie de sécurité globale et efficace de la part de l'État.

Félix Mulumba

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